Pas de place de parking ?

Chroniques

Par Romain Wanner, rédacteur en chef TRIBUNES ROMANDES

Je crois qu’il n’y a rien de plus énervant lorsque l’on fait un trajet en voiture, qu’on a évité les embouteillages, qu’on est à l’heure à l’endroit convenu, mais qu’il n’y a aucune place de parking, comme d’habitude…

Alors comment résoudre ce problème qui nous coûte à tous des cheveux blancs ? La réponse qui nous énerve tous, c’est « empruntez les transports en commun… » ! Oui, d’accord. Quand je vais chez le dentiste je n’ai pas forcément besoin d’y aller en voiture, mais quand je dois ramener à Henri sa chaine Hi-Fi de 36 kg (sans le caisson de basse), si je peux éviter de devoir prendre un diable et me mettre sur un place poussette dans le bus, ça peut arranger tout le monde je pense…

Ensuite, on nous répondra aussi qu’une voiture, c’est tellement gros alors qu’un scooter/une moto c’est plus pratique en ville… Ainsi, je risquerais ma vie pour ramener à Henri sa chaîne ? Car avec un tel poids sur un deux-roues, je ne donne pas cher de ma vie dans un rond-point ou lors d’un freinage d’urgence !

Que nous reste-il ? Pas grand-chose malheureusement… Pas sûr ! Il existe depuis peu des échanges de parkings (payants ou gratuits, mais majoritairement payant…) qui proposent simplement de partager la place de quelqu’un pendant son absence… C’est un procédé plutôt ingénieux car en plus d’être économique pour celui qui « prête » sa place, c’est un gain de temps non négligeable pour celui qui va la lui emprunter.

Ainsi, aujourd’hui, des sites internet proposent de mettre en relation les gens avec une place à louer et ceux qui cherchent, par exemple, une place à coté de leur lieu de travail.
Une fois que l’accord sera trouvé sur les horaires d’utilisation de la place, plus rien ne vous empêchera de gagner un temps précieux et peut-être même d’économiser de l’argent si vous aviez pour habitude de vous rabattre vers un « vrai » parking ou si vous visiez plutôt les trottoirs et les amendes salées des agents de la route…

Mais que se passera-t-il le jour où votre locataire est malade et qu’il décide de rester au lit avec ses 40°C de fièvre ? Eh bien, il faudra définir ce genre de cas avec lui afin de ne pas (trop ?) vous retrouver dans la panade le jour venu.

C’est une bonne solution qui peut facilement devenir pratique pour tous les gens qui n’ont d’autre choix que de prendre la voiture pour aller travailler et aussi pour ceux qui paient une place les yeux de la tête en ville !

Mais ce n’est pas cela qui m’aidera à rendre sa chaine à Henri vu qu’il habite loin de mon lieu de travail et qu’aucun de ses voisins ne veut me prêter sa place… Bah, j’irai une autre fois ! Quand il y aura moins de monde sur les routes.

Romain Wanner- rédacteur en chef des Tribunes Romandes

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